Hello !
Je t’écris depuis le Madal Café à Budapest, mon endroit préféré de toute la ville.
J’ai toujours une cheville en vrac, mais :
je peux enfin marcher sans porter une attelle.
j’ai attaqué la rééducation pour reprendre la course au plus vite.
je vais être suivi par un préparateur physique à partir de lundi, pour limiter le risque de récidive.
J’aurais préféré ne pas me plier la cheville en deux, mais ça me sert d’apprentissage pour faire mieux à l’avenir.
À défaut d’avoir un entraînement à te partager, je te montre ce que font des athlètes beaucoup plus forts que moi :
Le faire à plusieurs, c’est sympa…
Les 20 premières années de ma vie, j’ai toujours fait du sport en groupe :
Je prenais des cours collectifs de tennis
J’étais en club d’athlétisme
Pourtant depuis 2020, je m’entraîne seul. J’ai un entraîneur qui me suit à distance, mais je cours seul.
Maintenant que j’ai un peu de recul, voilà les avantages et inconvénients des 2 configurations, en commençant par le sport au sein d’un club :
✅ Tu fais des rencontres non-transactionnelles
Beaucoup d’entrepreneurs que je connais partagent cette même tendance à ne fréquenter que des gens qui leur “apportent de la valeur” (en gros, d’autres entrepreneurs.)
Sauf qu’au risque de te surprendre, il y a des gens super intéressants qui ne sont PAS entrepreneurs.
C’est fou hein ?
Faire du sport en club, c’est un excellent moyen de rencontrer des gens avec qui tu as au moins 1 point commun (vous aimez le même sport) mais qui ne vont pas te parler de leur reach sur LinkedIn.
Je t’assure que ça fait du bien.
✅ Tu profites d’une pression sociale positive.
Quand t’arrives au mois de janvier, qu’il fait nuit à 17h et que tu as rendez-vous à 18h30 sur une piste d’athlétisme où il fait -2°, y’a une seule chose qui te motive à sortir de chez toi :
T’as pas envie de passer pour un flemmard aux yeux du reste du groupe.
De mon expérience, ça marche encore mieux si tu t’entraînes avec des gens plus forts que toi.
Quand j’étais au Stade Français, je bavais d’admiration devant le niveau de certains athlètes du club et j’étais prêt à tout pour leur ressembler.
Alors s’ils venaient à l’entraînement, même sous la pluie ou dans le froid, je devais y être aussi.
✅ Tu veux montrer ta valeur au reste du groupe.
C’est une autre forme de pression sociale positive.
Dans tous les clubs de sport, il y a une compétition interne qui se crée. Souvent c’est très bonne ambiance, mais n’empêche que personne n’a envie d’être “le plus nul du club”.
C’est ce qui te pousse à te donner à fond à l’entraînement et in fine à progresser plus rapidement que si tu t’entraînes seul.
Une étude publiée dans le "Journal of Sport and Exercise Psychology" en 2012 montre que les cyclistes qui s’entraînent en groupe augmentent leur performance de 2% par rapport à ceux qui s'entraînent seuls.
Une autre étude avait mesuré que la tolérance à la douleur des athlètes qui s’entraînent en groupe est de 2 à 20% supérieure à celle des athlètes qui s’entraînent seuls.
En gros, tu te fais plus mal quand t’es en groupe et donc tu progresses plus vite.
Mais tout ça a son penchant négatif.
❌ Tu veux trop en faire.
Je m’en rendais pas compte à l’époque, mais j’étais en surrégime pendant 100% de mes entraînements en club d’athlétisme.
Je finissais tous les entraînements effondré par terre avec le BPM au max, mais je pensais que c’était normal.
Sauf que spoiler : ça l’est pas. Et c’est pas étonnant que je me sois blessé 3 fois lors de ma première saison.
En m’entraînant en groupe, je voulais tellement être au niveau des autres que j’en faisais trop et que je me brulais.
Je progressais super vite. Mais j’alternais 8 semaines de progression - 3 semaines de blessure. À long terme, c’est pas tenable.
❌ Tu es astreint à des horaires d’entraînement.
Le lundi et le mercredi, je devais être à 18h30 sur une piste d’athlétisme coincé entre le tram et le périphérique nord dans le 18e arrondissement.
Le dimanche matin, c’était rendez-vous 8h30 à la Courneuve et parfois au centre d’entraînement du Stade Français pour faire de la musculation.
Sur 6 entraînements, il y en avait au moins 3 que je devais réaliser à un endroit précis, à une heure précise.
Quand j’étais étudiant, ça me dérangeait pas. Aujourd’hui, j’aurais plus de mal à devoir prendre le métro (blindé) pour aller faire du sport alors que je peux y aller à 11h en courant là où j’ai envie.
❌ Tu suis le même entraînement que tout le monde.
Quand tu es dans un groupe de 5-10 sportifs, ton entraîneur a pas le temps d’adapter le programme à chaque individualité.
Donc tu fais la même chose que le reste du groupe.
Si tu fais un sport technique comme le tennis, c’est un problème parce que le prof n’a pas forcément le temps de corriger ta technique comme il faudrait le faire.
Si tu fais un sport d’endurance, c’est aussi un problème parce que tout le monde ne réagit pas de la même manière à un même entraînement.
❌ Tu dois participer aux mêmes compétitions que tout le monde.
Ça te chauffe de te lever à 7h dimanche matin pour aller courir en short dans la boue ?
Moi non plus. Pourtant c’est un vrai sport, ça s’appelle le cross-country.
Perso, je détestais ça. Ça se voit ?
Mais pas le choix : il fallait représenter les couleurs du club, alors j’y allais.
S’entraîner en club, ça veut aussi dire participer aux compétitions du club. Et parfois, je t’assure que c’est pas fun.
Mais le faire tout seul, c’est pas mal non plus !
✅ Tu peux adapter ton entraînement à tes besoins.
Les rares fois où j’ai pris des cours particuliers de tennis, j’ai eu la sensation de plus progresser en 1h qu’en 1 mois de cours collectif.
Parce que le prof était concentré à 100% sur mon jeu, ma technique, mes points forts, mes points faibles.
Et c’est la même chose en course à pied depuis que je cours seul. Mon coach ne me donne pas le même programme que le reste du groupe… Parce qu’il n’y a pas de groupe.
Il suit plusieurs athlètes, mais comme tout se fait en asynchrone, il a le temps d’individualiser chaque plan d’entraînement et ça fait une énorme différence.
✅ Tu es totalement flexible sur ta planification.
Depuis que je cours seul :
Je participe aux compétitions que je veux faire
Je m’entraîne aux heures que j’ai décidées (par exemple le matin en Hiver pour courir quand il fait encore jour)
Je peux partir 1 mois en Normandie et continuer à m’entraîner normalement
Je peux faire ma coupure annuelle en mars ou en novembre si j’ai envie.
J’ai retrouvé une flexibilité totale qui correspond beaucoup plus au style de vie que j’essaie d’avoir et qui plait à beaucoup d’entrepreneurs.
✅ Tu es plus centré sur toi.
Quand tu t’entraînes seul, t’as personne à impressionner.
Ok t’as envie que ton coach soit fier de toi, mais t’as pas de partenaires d’entraînement devant qui faire le malin.
Tu peux te concentrer à 100% sur ton ressenti, tes sensations, ta progression.
❌ Si tu arrêtes, tout le monde s’en moque.
Je pense notamment à ceux qui vont à la salle de sport.
Si t’as pas de coach, que tu t’entraînes seul, personne va rien te dire si tu ne viens plus pendant 3 mois.
Heureusement, l’entrepreneuriat t’oblige par nature à t’autodiscipliner et c’est une qualité qui se transfère très bien lorsque tu décides de faire ton sport dans ton coin.
Mais si t’as du mal à tenir tes engagements envers toi-même, peut-être que tu ferais bien de rejoindre un club ou a minima d’avoir quelqu’un à qui rendre des comptes.
Pour moi, c’est mon entraîneur et ma copine.
❌ C’est une occasion en moins de voir du monde.
Là, ça va dépendre de ta situation professionnelle :
Si tu as des bureaux, des salariés, des associés avec qui tu es physiquement toute la journée ? Peut-être que ça te fera du bien de te retrouver seul lors de ta séance de sport.
Mais si tu travailles tout seul depuis chez toi, que t’as jamais vu tes collègues et tes clients autrement qu’en 2D dans un rectangle Google Meet…
C’est peut-être cool de voir du monde en vrai non ? 😅
Le sport est un moyen parmi d’autres de créer des relations. Mais si c’est pas celui que tu choisis, assure-toi d’avoir d’autres options.
❌ Tu es ton seul supporter.
Tu sais ce qui me manque le plus de mon passage en club ?
C’est quand t’es dans le dur à la fin d’un entraînement ou d’une course et que ton coach et tes partenaires d’entraînements t’encouragent au bord de la piste.
Si t’as déjà fait de l’athlé, tu sais de quoi je parle et c’est mieux que le sexe très agréable.
Idem en musculation, j’adore les vidéos où tu vois le coach qui est presque plus content que l’élève quand il arrive enfin à soulever une certaine barre.
Et c’est aussi un problème commun dans le business :
Si tu gères tout seul ta boîte, tu dois être ton premier supporter. Autrement, c’est très difficile d’avancer sans jamais recevoir d’encouragements ou de félicitations.
Alors, sport tout seul ou sport en groupe ?
Tu sais, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation.
Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres.
Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi.
Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée. Parce que quand on a le goût de la ch…
Quoi ?
Bouge bien, bosse dur. À la semaine prochaine !
Top cet article Sami.
Perso j'essaie de proposer une offre qui mixe les 2 : suivi individuel + animation de la communauté pour garder la dynamique de groupe
Soigne toi bien