3 infos intéressantes pour finir la semaine :
🇺🇸 ”On doit s’inspirer des US pour devenir un vrai pays de sport”…
Vous avez forcément déjà entendu ça, sauf que c’est loin d’être aussi simple.
Les États-Unis ont un système de sport universitaire impressionnant avec des infrastructures qui n’ont rien à envier à la plupart de nos clubs de Ligue 1.
Mais :
Seuls 11% des étudiants américains qui vont à l’Université font parti du circuit sportif universitaire (la fameuse NCAA)
Hormis les 2% d’athlètes qui passent dans le monde professionnel, la plupart arrêtent de pratiquer leur discipline après l’Université.
Plusieurs projections parlent de 50% d’obésité aux États-Unis en 2030 (pas surpoids, obésité).
Et surtout, on tend à oublier que le circuit universitaire n’existe que parce que les frais de scolarité aux États-Unis sont tellement élevés que la dette moyenne en sortie d’études est de $37.000 !
Tout a un prix :
On ne peut pas avoir des stades de 40.000 places, des coachs professionnels dans chaque discipline tout en ne payant que 250€ de frais de scolarité comme à l’université française.
La culture américaine accorde plus de crédit à la performance sportive, ça c’est sûr.
Mais j’aurais du mal à dire que le pays où la sédentarité règne en maître et où le sport n’existe que pour la performance est un “pays de sport”.
🇫🇷 La France est le pays européen qui accueille le plus d’événements sportifs.
Ces 20 dernières années, nous avons accueilli presque 60 événements sportifs majeurs, soit plus que n’importe quel autre pays d’Europe.
Si l’on regarde le “1 billion Club”, le groupe d’événements sportifs dont les audiences dépassent le milliard, la France les a presque tous organisé :
(Pour la Coupe du monde de Cricket, je vous avoue que je serais surpris de voir ça chez nous.)
Il suffit de lire les commentaires de l’article pour se rendre compte que tout le monde ne voit pas ça comme une bonne nouvelle, et je vous laisse vous faire votre avis là-dessus…
Mais les Jeux Olympiques l’ont à nouveau prouvé, l’événementiel sportif est un vrai savoir-faire français.
🎾 Le tennis va vivre deux petites révolutions en 2025 :
#1 - Les juges de ligne vont disparaître au profit d’un système d’arbitrage électronique…
Y compris sur terre-battue. Jusqu’à présent, le tennis refusait d’implémenter l’arbitrage vidéo sur cette surface parce que les balles y laissent une marque suffisamment visible pour être jugées à l’œil nu.
Évidemment, ça crée des problèmes chaque année parce que les marques ne sont pas parfaitement précises et qu’on peut débattre en boucle pour savoir si cette balle a touché la ligne ou non.
À partir de 2025, c’est la machine qui décide.
#2 - Les coachs seront autorisés à parler à leurs joueurs pendant les matchs.
Ça n’a l’air de rien si vous n’avez jamais joué au tennis, mais pourtant ça fait une différence énorme.
Le tennis, c’est le sport individuel par excellence. Vous êtes seul avec vos pensées pendant 1h30 à 5h, vous n’avez personne à qui parler et vous ne voyez presque pas votre adversaire car il est loin à l’autre bout du terrain.
Au-delà des aspects techniques et physiques, savoir gérer ses nerfs et trouver des solutions par soi-même fait tout l’intérêt de ce sport.
Avec le coaching, un joueur qui se frustre ou qui ne trouve pas de solution tactique pourra s’appuyer sur son coach.
Officieusement, ça se faisait déjà quand l’arbitre n’était pas très attentif. Mais en le rendant officiel, on touche à l’ADN du tennis.
Je ne suis pas du genre à râler avant de voir les résultats, donc je suis assez curieux de voir comment cette règle sera utilisée en 2025.